Janvier est bien entamé et les fêtes du nouvel an me semblent déjà loin! Pourvu que l’année 2018 soit moins mouvementée car pour nous, mamans de 2 ados et un bébé chacune, 2017 a filé à une allure folle.
Face au tumulte de la fin d’année, j’ai vraiment eu besoin d’ un moment de recueil, un break, une bulle solitaire pour être au calme et faire le vide. C’est peut-être bien japonais tout ça, car au Japon, la Saint-Sylvestre se passe calmement, sans grosse fête, chacun chez soi en famille. Pas de champagne, ni de cris euphoriques, calme comme une nuit d’hiver à rester au chaud à la maison. On se réserve pour le nouvel an qui se fête bien comme il faut (copieusement)!
Voilà comment ça se passe chez la moyenne des japonais :
Après un grand nettoyage de tous les recoins de la maison (attention, ne surtout pas passer la nouvelle année en laissant une pièce sale, on n’aime pas ça, et surtout ma maman)
Les japonais se réunissent alors en famille et regardent la télé, en général des émissions de variétés – donc chansons de vedettes J-POP ou drôles de sketchs – divertissantes pas trop prises de tête, hein.
Puis à minuit, retentissent les 108 coups de cloche des temples voisins. La signification des 108 coups a une origine bouddhique, que vous n’allez sûrement pas retenir même si je vous l’expliquais et la majorité des japonais eux-mêmes ne savent pas ou plus. C’est en relation avec les 6 sens et les vies antérieures, actuelles et futures, mais allez chercher sur Wiki !
Ils comptent ces coups un peu comme un compte à rebours mais en plus long. Ils commencent alors… à manger des pâtes.
Oui des pâtes SOBA ! des pâtes japonaises grises au sarrasin, froides ou dans un bon bouillon chaud de poisson, à la sauce soja.
La tradition veut qu’on les finisse avant minuit, pour que les problèmes du passé ne se retrouvent pas l’année suivante ou pour nous souhaiter une vie longue comme une pâte de Soba. Mais il faut les finir avant le dernier coup de cloche, car au 108ème coup, c’est le nouvel an !
A vrai dire, c’est du folklore, pas complètement zinzins, les japonais.
Mais c’est une bonne occasion de manger un plat très simple et de bon augure !
Envie d’essayer ? Voici la recette :
Certains utilisent les pâtes à partir de la farine de sarrasin, mais je vais faire au plus simple, avec des pâtes déshydratées que l’ on trouve facilement en épicerie asiatique.
Ingrédients pour le bouillon (soba chaude) ou sauce (froide)
Sauce soja 180cl
Mirin 90cl
Sucre 50gr
1l d’eau environ
2 sachets de Dashi en copeaux ou en poudre
Préparation :
Cuire les sobas dans de l’eau bouillante – attention, l’eau a tendance à mousser et déborder ! Il faut prévoir une casserole profonde et un petit verre d’eau froide que vous verserez un peu quand l’eau monte afin d’éviter les débordements.
Quand les pâtes sont cuites (al dente c’est mieux!) bien les rincer à l’eau froide afin d’arrêter la cuisson et enlever l’amidon en excès. Les pâtes doivent être fermes et lisses, pas gluantes.
A. Mettre dans une petite casserole la sauce soja, le mirin et le sucre, porter à ébullition pour faire évaporer l’alcool du mirin et fondre le sucre.
B. Dans une autre casserole, faire bouillir l’eau et ajouter les sachets de Dashi. Laisser infuser et refroidir.
Si vous voulez la version chaude, mélanger A et B, et réchauffer avant d’y ajouter les pâtes.
Si vous voulez essayer la version froide, il faut ajouter dans un petit bol (taille d’un verre à thé) 1 volume de A contre 4 à 5 volumes de bouillon. Trempez les pâtes dans la sauce et déguster tout simplement.
Vous pouvez rajouter un peu de viande et quelques légumes de type feuilles d’épinard ou du poireau coupé en lamelles fines. Du tofu frit peut aussi être ajouté pour les experts!
Voici un aperçu de la version chaude :