Novembre est déjà bien entamé et bientôt ce sera le 15, jour où nous célébrons au Japon le shichigosan, la fête des petits enfants de 3, 5, 7 ans. Les petites filles de 3 et 7 ans, et les garçons de 3 et 5 ans sont habillés de beaux kimonos et amenés au sanctuaire Jinja afin de les bénir pour leur souhaiter une vie longue et heureuse. C’est une tradition qui date d’un temps où il y avait une mortalité infantile élevée au Japon et les parents priaient pour que les Dieux soient cléments vis-à-vis de leurs enfants.
Ces âges correspondent à des étapes jugées importantes dans le développement des enfants. 3 ans correspondait à l’âge où jadis, on arrêtait de raser leur tête afin qu’ils puissent avoir de beaux cheveux plus épais et forts.
A 5 ans, les garçons peuvent se vêtir du hakama, sorte de pantalon du kimono homme, tandis qu’à 7 ans, les filles commencent à porter une vraie ceinture de kimono de femme adulte. C’est comme un rituel marquant le passage à la vie entre guillemets d’adulte.
Les gentilles maîtresses de la crèche de notre benjamine Anaïs, ont célébré cette fête en avance. Elles ont confectionné avec les enfants de jolis sacs en papier dans lequel ont été glissé des petits bonbons traditionnels, les chitosé-amés ou bonbons de mille ans.
Ces bonbons n’ont bien-sûr pas mille ans, ils sont appelés comme cela pour souhaiter une longue vie aux enfants.
Normalement ce sont plutôt des bonbons longs en forme de bâton comme les sucres d’orge. Ils ont été remplacés par de petits bonbons ronds faits maison nommés bekko-amés.
Ils sont faciles à faire à la maison, et pourquoi pas les confectionner avec les enfants?
Recette de ces délicieux bonbons :
Faire bouillir de l’eau avec 4 fois son volume en sucre.
On peut y rajouter un peu de jus de citron ou de Yuzu si on en trouve.
Arrêter la cuisson lorsque la couleur est joliment brune.
Bien mélanger la pâte obtenue, puis déposer sur du papier sulfurisé, pendant que c’est encore un peu chaud, des petits tas de la taille d’un petit bonbon.
Attendre que ce soit bien dur puis saupoudrer de sucre glace ou de canne.
On peut les conserver en les recouvrant de papier sulfurisé prédécoupé comme sur la photo. Méshiagaré*!
(*bon appétit!)